"Out of Africa" : la voie du séjour. Dans le top 1 du père Claudon qui l'avait coché avec Lucie d'une bien belle manière... Du coup il a fait naitre ce mythe et nous mettait la pression sur son engagement. Il ne nous fallait pas faillir. 3 jours nous auront été nécessaires pour faire la quadruple coche à vue ou flash !
Jour 1 : Nous partons à l'aube direction THE face. Au bout d'une heure nous sommes au pied. Le départ doit se faire dans une dalle de 30 mètres de large nous démarrons dans un dièdre... 3 points au lieu de 6.... 60 mètres de long au lieu de 50... Mais ça ne peut être que là :-) L'engagement est vraiment présent mais les Claudons nous avait prévenus.
L4 tandis que Guillaume râle sur l’éloignement des points, nous remarquons des points à notre gauche avec un peu moins d'air entre. Et merde on s'est trompé. Nous décidons de Descendre en rappel car "Out of Africa" doit être gravie a notre sens en entier. Après renseignement nous étions dans
"No Woman No Cry" une voie très engagée et peu répétée...
Jour 2 : Le lendemain nous repartons, impossible de se tromper tant sur l'approche que sur le départ. L'engagement est moins présent que la voie de la veille et les premières longueurs sont vite avalées. Dès les premières difficultés le rythme diminue, l’absence de magnésie demande au premier grimpeur de chercher son chemin. Nous sommes les 2ème de la saison à gravir la voie et nos prédécesseurs n'ont laissé aucune trace. A R11 tandis que Guillaume gravi L12 sur L14 on se prend l'orage...
On se rejoint tous à R12 et sur un plus ou moins commun accord décidons de signer le but (après réflexion c'était la meilleur solution pour ne pas passer la nuit là-haut). Nous raboutons nos 2 cordes à simple et descendons 2 par 2 chacun sur un brin de nuit... Méthode qui n'est pas très orthodoxe mais qui a l'avantage d'être rapide et efficace ;-) 2h plus tard et après 12 rappels nous sommes au pied de la face. Moins d'1h après nous sommes à table prêts à déguster le bon repas de Séraphine et son équipe qui à notre plus grand bonheur ne nous avait pas oubliés. Il ne faudrait tout de même pas louper un repas ! On passe la soirée à raconter notre aventure aux randonneurs restés au camp nous ayant suivi à la jumelle toute la journée !
Le fait de ne pas avoir fini la voie nous laisse un goût amer...
Jour 3 : Après avoir un peu laissé reposer nos têtes et nos jambes et grimpé 2 autres voies bien classes, nous décidons de finir le travail et de passer par le haut pour faire les 2 ou 3 dernières longueurs. 4 heures de marche plus tard et quelques petits détours (ce serait trop facile sinon), nous sommes au sommet du Tsaranoro Kely. 2 rappels pour la cordée Spitz/Pellissier et 3 pour la cordée Jenkins/Souchard.
Malgré un coincement de corde dans le premier rappel nous remonterons tous au sommet contents d'avoir coché une si belle voie :-) On a de la marge et continuons donc jusqu’au sommet du Tsaranoro Be par la voie normale puis redescendons par le couloir histoire de faire une boucle et repérer pour le prochain topo !
29/05/2013 [11:00] :
vazaha
(En)fin la pièce en trois actes !
Belle motivation pour venir à bout de ce qui doit pas être loin de la plus belle voie au monde dans ce niveau ...
Un article à effet "madeleine de Proust" (sauf pour les approches ;) qui m'a rappelé de si bons souvenirs !
29/05/2013 [14:52] :
Pas en Afrique
ça a toujours l'air bien bien majeur...
bel endroit, belles faces, belles tophs!
Et ça met la press pour le vutage si j'y vais;-)