Webmontagne : Trip
 
Sortie du 22/08/2005 : Recit Trip Grimpe Alpinisme
Avec : Rémi
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Trip Alpinisme/Grimpe du 23/08/05 au 01/09/05

Résumé :

• 760km en voiture
• 8 jours de montagnes : 5750m de dénivelé et 29 heures de marche + 1200m, 51 longueurs, 16 rappels, 23 heures en paroi
• 2 jours de couennes sur « la plus belle falaise du monde »
• 140 Euros/pers (bouffe, logement, essence)

Mardi 23/08 : Dalles d’Ailefroide « La vie devant soi » TD+ 350m

Après avoir décidé d’une destination, durant ce week-end pluvieux, nous décollons à 7h00 du matin de Chambéry pour rejoindre le village d’Ailefroide. Nous passons par le village de La Grave, j’aperçois alors pour la première fois la Meije depuis ce coté-ci. Arrivés à Ailefroide vers 10h30, nous faisons les sacs pour la voie « la vie devant soi », une voie entièrement en dalle avec des longueurs en 6a+ majeures et quelques 6b et 6b+. Nous mettrons 6h00 aller/retour pour cet itinéraire de 13 longueurs et 6 rappels. Premier aperçu également de la diversité de nationalités dans les grimpeurs… Beaucoup trop d’italiens à mon goût ! Toujours en train de parler, équipés parfois même de Talkie-walkie. De plus il s’est avéré que certains grimpeurs étrangers n’affectionnent pas particulièrement les rappels, on les croise trois longueurs sous le sommet et on les rattrape en prenant des rappels annexes à la descente ! On s’installe ensuite au camping vers 19h00. Pendant que Rémi cherche un topo d’escalade auprès de grimpeurs/campeurs, je prépare notre premier repas à base de pâtes et de soupe à la tomate. Puis nous nous couchons vers 21h00.

Mercredi 24/08 : Tête d’Aval de Montbrison « Piler Rouge Hebdo » TD+ 300m

Après une nuit froide, on se lève à 7h00, pour partir du camping à 8h00 et se garer un peu plus haut que le village des « Vigneaux » après une route carrossable. Il est 8h30 quand nous partons du parking. 1h20 d’approche plus tard, nous voila au pied de la paroi impressionnante. Plusieurs cordées nous on devancées, mais elles se trouvent au moins 4 longueurs devant nous. On emprunte alors la voie « Pilier Rouge Hebdo », une voie bien équipé en 13 longueurs mais soutenue dans le 5c type dièdre et également quelques 6a+ et un 6b bien frappés. 5h45 plus tard nous sommes au sommet après quelques bouchons provoqués par des italiens un peu lent… Pour finir, ces mêmes grimpeurs ne trouveront pas un relais équipé pour le rappel et freinerons quelques peu notre descente, heureusement au niveau d’une vire nous réussirons a les doubler en prenant une nouvelles fois un rappel annexes. Il est 18h00, plus d’essence, on fait un aller/retour à l’Argentière la Bessée et puis on rentre au camping vers 19h30 pour se manger un petit cassoulet, on se couche vers 21h00.

Jeudi 25/08 : Refuge des Ecrins depuis le Pré de Madame Carle

Grasse matinée jusqu’à 9h00. Achat de crème solaire, un sur pantalon pour Rémi, réservation du refuge, démontage de tente, remplissage des sacs pour les deux jours à venir ; On bouffe et direction le pré de Madame Carle quelques kilomètres au-dessus d’Ailefroide. Départ à 13h30. 1300m de dénivelé et 4h00 plus tard nous sommes au refuge des Ecrins (3175m), une sacré bambée pour venir ici ! Il est 17h30 quand nous entrons dans ce refuge pour payer : 4,30 Euros pour moi (CAFiste Mineur) et 13 Euros pour Rémi… On visite un peu les lieux et découvrons les records de montée au dôme depuis le pré de Madame Carle, un certain PELLISSIER a mis 2h00 ! On mange notre soupe et nos pâtes préparées au réchaud, pendant que la quarantaine d’autres personnes se font servir un festin, puis on monte se coucher avant tout le monde à 19h30 dans le dortoir « Réunion ». Les premières personnes a se coucher parlent toujours dans un premier temps assez fort, puis s’apercevant que deux individus dorment déjà se mettent a chuchoter : « attend, il y a des gens qui dorment ». C’est trop fort car ils sont presque désolés !

Vendredi 26/08 : Dôme de Neige des Ecrins

Réveil à 3h30, départ 4h30 après un petit dej : thé et gâteau secs. Descente du refuge pour rejoindre le Glacier 100m plus bas, puis longue marche sur celui-ci pour rejoindre le pied de la Face. Moi en éclaireur sur ce glacier crevassé et à la frontale…pas facile. Heureusement une cordée avec guide me doublera et on les suivra jusqu’au bout du glacier avant la montée finale. Nous sommes au sommet à 4015m vers 8h00, après avoir opté pour des pentes raides glacées plutôt que la rimaye à passer où il fallait faire la queue. Il fait froid, on pose un rappel de 20m au niveau de la rimaye, et on descend en passant par le pied du refuge des Ecrins pour récupérer le matos caché sous des rochers (réchaud, bâtons, bouffe). Sur le sentier de descente, on s’arrête au refuge du glacier Blanc pour prendre une petite boisson, discuter avec un couple de vieux, puis on suit un guide en caleçon… et ses clients de l’UCPA. Il est 14h00 quand nous arrivons au pré Madame Carle. On se prend 30 minutes de pause, avant de prendre la route pour l’Ubaye. Après être passé au Col de Vars nous plongeons sur le Village de Saint Paul, pour s’installer dans le camping tranquille « le bel Iscle ». Une petite choucroute et dodo à 21h00.

Samedi 27/08 : Ravin du Nid d’Aigle « Un, deux, trois, soleil » TD+ 100m

On se lève à 9h00, achat du pain au village, un bon ptit dej et il est 10h30 quand on décide de partir faire une petite voie renommée « un, deux, trois, pluie » de 4 longueurs en 6b/6b+, dans un petit coin de paradis. On prend alors la route en direction de Fouillouse en passant sur un pont en pierre, surplombant de 100m la rivière l’Ubaye, puis on se gare pour faire une approche à pied d’environs 25 minutes (journée de repos oblige !). En chemin, on croise la future maison en ruine de Rémi et quelques marmottes. Un peu de course d’orientation et nous voila devant un passage souterrain, qu’il faut emprunter pour avoir accès à un ravin qui nous amène au pied de la voie, sensationnel… La voie est superbe, sur du beau rocher compacte, et on est à l’abri de la pluie qui tombe car la paroi est surplombante. 2 rappels plus tard on est au départ de notre voie, et la pluie bat son plein, on rentre trempés, il est 14h00. Au camping bien aménagé, on mange dans la salle hors sac et on y passe toute l’après-midi à bouquiner. 18h00, il faut prendre la météo, car il pleut toujours. Arrive l’heure du dîner, que l’on passe dans la même salle au sec. Le club de side-car de Provence étant venu pour un rassemblement dans la vallée de l’Ubaye, nous mangeons soupe et pâtes dans ce brouhaha. Cependant ils nous servent tous de même une petite mixture de leur région : « la Marquisette ». A 21h00, on se couche.

Dimanche 28/08 : Brec de Chambeyron « Perdu en face sud !...»

On se lève à 6h00, il doit faire un temps pourri aujourd’hui et donc on a prévu une rando : Le Brec de Chambeyron. Hier, on a essayé d’obtenir des infos sur cet itinéraire mais tous étaient fermés, finalement c’est le gérant du camping qui nous dit l’avoir fait en 3h30 mais que nous en mettrons 4h00. Et là c’est le hic, on ne lui en demande pas plus… Donc à 7h00, on décolle du camping et on part de Fouillouse à 7h45. On bourrine et en 1h00 nous sommes au refuge de Chambeyron, on a l’intention de pulvériser son « record », et on fonce tête baissée vers un col toujours coté français d’où l’on recherche au pied du Brec, pendant une heure, un endroit où crapahuter pour rejoindre le sommet. On opte finalement pour un pierrier que l’on remonte pendant encore 1h00, et là c’est le but ! Pas de passage pour le sommet. Le mauvais temps arrive (il faisait grand beau ce matin alors qu’il annonçait la pluie) et on redescend comme des chamois, ce pierrier immense jusqu’au refuge, il est 12h00. On demande alors où se trouve le chemin au gardien. La voie normale passait en fait du coté italien. N’ayant pas de bouffe sur nous et étant un peu crevé, on redescend dans la vallée faire de la couenne au « pont voûté » : 6a, 6b, 6c+, admiré par de nombreux touristes en voiture sur la route en contrebas. On rentre ensuite au camping, discutons des jours de grimpe à venir et des courses de nourriture à faire. On fait alors 500g de taboulé pour manger le soir et le midi à passer en paroi le lendemain. 21h00 dodo.

Lundi 29/08 : Sommet Rouge «Festival» TD+ 420m

Lever 5h30, départ du camping tout feux éteints à 6h20. On s’arrête peu après le « pont voûté » et entamons l’approche de 700m de dénivelé. Le pierrier final arpenté, nous voilà en train de chercher le départ de la voie « Festival », de 16 longueurs dans le 6a. On se pose pour manger au milieu de la voie sur une vire vers 12h00 après 9 longueurs et 3h20 d’escalade. Puis nous continuons de grimper dans cet excellent rocher et dans de belle envolée en 6a. Nous sommes au sommet après 6h30 dans la voie. On pose 1 rappel sur l’autre versant, rejoignons un col et descendons par un sentier à vache ou plutôt à marmotte. On est à la voiture vers 17h20, juste le temps d’aller faire les courses à un village peu avant Barcelonnette car on est à cours de bouffe ! On mange ce soir pâtes à la tomates… A savoir pour cette voie : le grimpeur qui commence la voie en second de cordée (longueurs paires) aura droit à toutes les plus belles longueurs. Ce fut le cas de Rémi.

Mardi 30/08 : Aiguille Pierre André « Les Marmottes givrés » TD+ 200m

Lever 8h00, départ du camping 9h15 après avoir « plié » la tente trempée par la condensation. A 9h45 on quitte à pied le village du Maljasset une fois étendu la toile de tente sur le toit de la voiture pour que celle-ci sèche. 1h45 plus tard, nous sommes au pied de la voie les « Marmottes Givrés », on se pose au soleil et pendant 45 minutes, on mange tranquille dans ce nouveau petit coin de paradis. 12h15, on décolle et en 2h00 on grimpe les 200m et 5 longueurs de la Pierre André. On fait 2 rappels dans la face Nord-Est et descendons récupérer le matériel au pied de la voie. Les marmottes n’ont rien détruit… On est de retour à la voiture vers 16h30. Et là c’est le drame, car sur la route à l’aller, on avait passé un cassis important sur la route, d’au moins 1 mètres de profondeur, et j’avais dit que celui qui le prendrait un peu vite aurait des soucis à se faire. Donc on quitte le Maljasset direction Ceüse, je roule à 50km/h, on discute, et…boom…, je prends le cassis ! Un sacré plongeon. On s’arrête vérifier que rien n’est cassé et on repart toujours en direction de Gap. Arrivé vers 19h00 au camping « des Guerins », on se douche, on bouffe du couscous et on va se coucher à 21h30.

Mercredi 31/08 : Ceüse « La plus belle falaise du monde »

Une nuit agitée à cause de grimpeurs parlant aux alentours jusqu’à 1h30 du matin (95% d’étranger, on doit être les seuls frenchys). Réveil à 8h15, je vais acheter du pain frais au village en voiture alors que finalement, le camping en vendait à l’accueil. On p’tit déjeune tranquille, et vers 10h10, on débute la marche d’approche. A 11h10 on est au pied de « la plus belle falaise du monde ». On débute dans le 6a, dur dur. Le 6b est ensuite enchaîné sans problème, mais quand vient l’heure de faire un 6c à vue, les choses se gâte : je chute une dégaine sous le relais (zippage et pinçage de doigt). On bouffe en observant les grimpeurs dans le 7c/8a. Puis on se relance dans un 6b qui passe mais avec une pause. C’est fini pour moi, plus de motivation, Ceüse m’a mis une claque. Rémi lui fait un dernier 6a, avant que l’on aille faire du tourisme dans le secteur Biographie, qui porte le même nom que la voie ultime en 9a+ de ce secteur. Voie monstrueuse ! Puis on redescend au camping pour réfléchir à ce que l’on va faire le lendemain. Re-Ceûse ou grande voie dans le Vercors ?

Jeudi 01/09 : Ceüse « La plus belle falaise du monde »

Une nuit de nouveau agité par des grimpeurs qui fêtaient leurs croix « la femme blanche », un 8a+. Réveil à 9h00, départ pour la couenne à 10h00. En 50 minutes on est en haut et qu’y découvre t’on ? 2 Grenoblois : Jean-Maïc et Cédric qui s’entraîne pour son BE. On fait ensuite un 6a d’échauffe, et un 6c connu : « Zagreb », que l’on n’enchaîne malheureusement pas. On mange, on fait une bonne sieste et pour finir, on enchaîne en plein soleil deux 6a made in Gainsbourg « Sea, sex and sun » et « les sucettes à l’anis ». On redescend au camping pour se doucher, démonter la tente et faire les sacs qui étaient depuis 10 jours un peu en vrac dans la voiture. Il est 17h20 quand on quitte Ceüse. Arrivé à Chambéry vers 20h00. As-t-on vu Fred Tuscan… on ne le sera peut être jamais.

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