Webmontagne : Maroc
 
Sortie du 15/08/2007 : Récit du Maroc par Thierry S (Le cousin Corse)
Avec : Thierry, Nathalie, Fabrice
PDF Télécharger le récit au format pdf

Journal de bord au Maroc – Taghia par Thierry S


Départ d’Ajaccio le 20 juillet à 15 h pour Toulon, Fabrice et Nathalie me récupèrent le soir pour une nuit assez courte à la Seyne : lever 5 h pour rejoindre Marignane et récupérer Guillaume pour une grosse journée de voyage.

Samedi 21 juillet : (j1 - le voyage)

Aéroport de Marignane à 6 h 30, on est censé être sur place 2 heures avant mais en fait, l’enregistrement est en cours et rien ne presse vraiment. On s’enregistre puis douane et embarquement, décollage 8 h 45, vol paisible, mais à noter, compagnie Atlas Blue, filiale de Royal Air Maroc pour des vols à prix bas, conclusion, les consos sont payantes ! (280 € AR assurance comprise).
Arrivé à Marrakech 2 h 45 plus tard, il fait plus frais que prévu, 23 ° sur le tarmac... il y a 2 h de décalage horaire en plus, même si ce n’est pas forcément adapté et que l’on devra rester calé sur le rythme du soleil le plus possible (lever 5h, coucher 20 h heures locales).
Bonne surprise à l’aéroport, le taux de change est plus intéressant que prévu, environ 11 Dh pour 1 €, et on change tout notre liquide, soit 1 660 € pour 18 285 Dh.
On prend un taxi jusqu’à la station de bus, première surprise, les tarifs sont désormais affichés, et il y a aussi un bus qui dessert la ville (20 Dh / p)... pour nous, le taxi est plus simple car on le remplit à 4 et ça nous coûte 100 Dh avec les bagages après un peu de palabres.
Arrivé à la station de bus, on se renseigne sur les horaires pour Azilal, à 190 km : 3 bus par jour, à 8 h 30, 12 h 30 et 15 h 30. On achète les billets pour celui de midi (60 Dh / p y compris les bagages + finalement 10 Dh de pourboire lors de l’embarquement) et Guillaume et Fabrice vont à la quête de bouffe et de réserves de gaz (pour le réchaud).
C’est parti à 13 h pour 4 h de route, le bus est plein, les paysages sont changeants, arides ou verts en fonction du temps, souvent bien irrigués... à Azilal, on va devant le restaurant Bnou Ziad, notre lieu de rendez-vous prévu avec Youssef. On embarque dans le minibus pour Aït Mhammed, 20 km de route où la végétation change encore, on commence à prendre de l’altitude... à la sortie du bled, on change encore de véhicule pour 4 Land Rover 4 X4 et Hassan son chauffeur pour 63 km de piste jusqu’à Zaouia Ahanesal (600 Dh)... arrivée à 19 h 30 chez Ahmed Amadar.
A noter que la piste peut désormais se prendre en voiture, on a vu un Kangoo y passer, mais c’est alors un peu plus long et la piste est parfois cassante.
Chez Ahmed, qui est le cheik du village (le maire en France), nous sommes accueillis dans son gîte, à 1640 m d’altitude, avec un thé à la menthe... On s’installe et on discute avec un couple de frenchies revenant de Taghia (prononcer « taria ») puis bon gueuleton sur la terrasse du gite, le premier de la journée, riz aux olives, poulet et frites !... et une nuit assez bonne et pas trop chaude (on supporte la polaire sur la terrasse, mais dans la chambre, le sac à viande suffit bien).

Dimanche 22 juillet : (j2 – découverte du village)

Réveil 6 h, car on avait donné rdv au frère de Youssef tôt. On déjeune sur la terrasse, au calme, avec Ahmed : thé (chocolat au lait pour Guillaume et café pour Nath), pain chaud et beurre maison ou huile d’olive (les 2 pour moi).
Avant de partir, on fait un tour du village de Zaouia. Puis c’est parti, avec 2 mules (dont un sert au ravitaillement du gîte), 2 heures de marche sympa, d’abord sur une piste puis on prend à droite le lit de la rivière, on remonte la gorge où l’eau est abondante, y a du débit, de l’eau, des cultures, bref, de la vie !
On arrive à Taghia, à 1900 m d’altitude, chez Youssef ; il nous installe dans 2 chambres, cool, puis on prend un thé, l’air est déjà chaud et sec ce matin, on a souffert dans la marche, on se dessèche rapidement sans s’en rendre compte.
On ne discute même pas le prix, ça sera 120 Dh la demi pension comme annoncé par mail. Par contre, rien de prévu pour le midi, et comme on n’a pas pu faire les courses à Marrakech, ça va être chaud !
Après une petite sieste, on va se balader vers 14 h 30 en direction de la paroi des sources, Oujdad et Taoujdad, les gorges sont belles et encaissées, les faces impressionnantes de hauteur, parfois jusqu’à 800 m !... y a de tout, dont des voies qui envoient, inaccessibles pour nous.
Retour vers 18 h au gîte, étirements pour moi puis une bonne douche froide agréable et réparatrice... ce soir, couscous de prévu puis coucher tôt car on a prévu de se lever à 5 h, avec comme objectif les voies les plus proches en face ouest de la paroi des sources.
Effectivement, on se gave, avec en plus une bonne soupe en entrée et une pomme en dessert... au dodo à 22 h.

Lundi 23 juillet : (j3 – grimpe dans Belle et berbère)

Lever 5 h, Youssef devait nous préparer le p’tit dej’ mais tout le monde dort encore.. après 30 minutes d’attente, le gîte se réveille enfin, mais on ne peut plus attendre, de peur de prendre le soleil, et on part grimper à jeun !... direction la paroi des sources donc, « Belle et berbère » pour Guillaume et moi, « Classe Montagne Epinal » pour Fabrice et Nath.
Départ 6 h 20, 330 m et 10 longueurs pour nous dont 9 en 6b / 6b+, la prise de contact avec ce rocher est délicate mais c’est classe, de la dalle finaude et du mur vertical bien technique.
On sort à 11 h 20, avant que le soleil ne nous ait rattrapés ! et la descente, par le sommet et des vires, se fait bien... on est de retour au gîte à 13 h pour un super p’tit déj’.
Après une sieste, on va se promener au pied de Tagoujimt, et on se baigne à la rivière de Taghia.... s’en suit une bonne fatigue pour moi, en fait un début de mal de bide amplifié par l’eau froide, soigné momentanément avec du citrate de bétaine... le soir, étirements et repas à base de soupe et un tajine succulent ! (mais mal digéré par Nath dont l’estomac ne supporte pas les plats épicés).

Mardi 24 juillet : (j4 – grimpe dans Au nom de la réforme)

Réveil 5 h, cette fois ci, le p’tit dej’ est prêt, toujours à base de thé sucré (parfois dilué à l’eau chaude), pain galette souvent chaud et confiture ou vache qui rit, parfois des crêpes. On mange bien puis on décolle à 3, sans Nath, pour Taoujdad, face ouest, objectif « Au nom de la réforme », 300 m et 6c maxi. On perd du temps dans l’approche, d’abord Fabrice qui a oublié ses chaussons, et ensuite le topo qui explique mal l’accès au pied de la voie... il faut en fait remonter le couloir entre Oujdad et Taoujdad jusqu’à buter sur le talweg, et le remonter puis prendre des gradins vers la gauche jusqu’à parvenir à la rampe d’accès caractéristique... départ à 7 h 20, on n’a pas optimisé !
J’attaque en tête d’abord puis on alternera ensuite, l’escalade est sympa, variée dans un style vertical globalement prisu (3 / 6a / 6c / 6b+ / 6a+ / 5 / 6b / 5 / 5) et on sort au sommet à 11 h 45, sans avoir subi la chaleur, un air frais balayant même la face tout le long de l’ascension (sauf les deux dernières longueurs de sortie qui permettent d’arriver vraiment au sommet).
La descente était prévue à pieds dans le topo, finalement, on tape un rappel de 50 m sur arbre (à pieds, il fallait en fait continuer vers l’est plus loin et ne pas se diriger trop vite au sud vers le collet), puis par des vires pentues, on rejoint le talweg et on le descend au mieux, c’est plus impressionnant qu’il n’y paraît.
Au retour, on est bien accueilli par Youssef, un thé, du pain et de la vache qui rit, puis rituel habituel, sieste et tchache avec des français qui sont actuellement au gîte, sur le Maroc, les randos locales, la Corse...

A prévoir pour un séjour à Taghia :
-emporter la bouffe du midi pour ne pas avoir tout le temps à demander, à minima des barres de céréales, des fruits secs, des boites de thon tomate et sardine, de la vache qui rit... et de quoi faire un p’tit déj’ en cas de bivouac
-un cubi pour faire le plein d’eau aux sources, qui sont potables et ne nécessitent aucun traitement (elle est meilleure que l’eau du robinet chez Youssef, captée directement dans la rivière...)
-du PQ en stock et une bonne pharmacie, car on est très isolé
-un sac à viande (en cette saison, cela suffit largement dans les chambres, seul un bivouac nécessite le duvet, et il y a des couvertures disponibles au gîte) et surtout une moustiquaire, surtout pour les mouches

En lisant les trucs sur place, je découvre le fonctionnement de l’association Radija France, et du partenariat noué avec Khadija Maroc, dont Youssef est le Président : il s’implique beaucoup pour le développement de la vallée, et notamment pour les habitants de 4 villages enclavés accessibles uniquement à pieds au départ de Zaouia... cela touche d’abord aux soins, voire aux opérations chirurgicales lourdes pour des enfants gravement handicapés (oeil, oreilles, pied, bec de lièvre...) mais aussi pour la santé en général : achat de médicaments pour alimenter 4 pharmacies villageoises (sachant qu’il y a aussi un dispensaire à Zaouia, donc à 2 à 4 h de marche), matériels divers pour l’hygiène et l’éducation, dont des travaux faits dans l’école de Taghia pour en améliorer les conditions d’enseignement (isolation, poêle à bois, peintures).
Je ne sais pas combien le village de Taghia compte d’habitants mais c’est en tout cas remarquable de voir comment il est organisé pour fonctionner en autonomie ou presque : sur place, des cultures, qui exploitent au mieux l’eau abondante à travers tout un tas de canaux de dérivation et d’irrigation, le blé est cultivé, séparé et moulu sur place pour faire le pain et aussi nourrir les animaux, qui sont largement présents sur place (poules, vaches, mules, chèvres, moutons...), beaucoup de champs de luzerne pour nourrir ces animaux les longs mois d’hiver, du maïs... Les constructions exploitent au mieux le relief et le climat local : malgré la chaleur parfois étouffante en été, plus de 40 ° en journée, il est possible d’y vivre, et même d’y grimper ! dès lors que l’on se met au rythme local : lever assez tôt (vers 6 h du mat en juillet), travaux dans les champs en matinée (pour les rares hommes présents et surtout les femmes) puis collation vers 13 h et là, le village s’arrête pendant quelques heures en attendant la fin d’après midi et que l’ombre revienne doucement, heure à laquelle les travaux agricoles reprennent jusqu’à la nuit, vers 20 h... d’où un dîner du soir toujours assez tardif, vers 21 h, à base de soupe, couscous ou tajine, un fruit en dessert puis une infusion.
Pour nous, ce rythme s’est forcément organisé différemment, avec depuis le début du séjour, un lever très tôt (5h) pour pouvoir profiter des faces ouest à l’ombre jusqu’à au moins 11 – 12 h... c’est le top, plus on s’y élève et plus on profite d’un vent frais que l’on n’aurait pas pu soupçonner avant !
Pour revenir à notre périple, le soir, encore un gueuleton, soupe et couscous puis melon, infusion et au lit à 22 h.

Mercredi 25 juillet : (j5 – récup’)

Aujourd’hui, c’est censé être un jour de récup’ et de repérage pour envisager d’aller faire Baraka le lendemain… manque de bol, nos collègues français se sont levés tôt, vers 6 h, car ils partent pour un trek de 4 jours avec Youssef… la nuit sera donc très moyenne, mais vers 9 h, le p’tit déj’ nous remet d’aplomb, on a droit à des crêpes et aussi des brochettes en plus du reste !
On décolle à 10 h, d’abord pour les sources faire le plein d’eau, puis montée au col sous l’Oujdad (qui mène à la rivière), et traversée à flanc pour en faire le tour, par des courts passages berbères… Guillaume et Nath s’arrêtent dès la vue du pilier sud ouest de Baraka, à l’ombre d’un arbre, pendant que l’on poursuit avec Fabrice, on loupe le chemin et on traverse à flanc de vire en vire, beaucoup d’escalade très expo, le canyon en dessous est bien profond de quelques centaines de mètres !... finalement, on rejoint le pilier tant convoité, qui malheureusement prend le soleil plus tôt que prévu, probablement à partir de 11 h… ça semble compromis d’envisager le gravir dans ces conditions en été, car si seules les 6 premières longueurs sont dures, il y a quand même 700 m de grimpe !
Au retour, on emprunte le bon chemin, qui longe en fait la paroi au plus simple, il ne fallait pas hésiter à remonter pour aller chercher les rampes bien visible au pied de la paroi tout le long de la face ouest… on récupère les 2 zouaves et direction la rivière pour une bonne sieste… manque de bol pour moi, c’est le début d’un, petit calvaire, mal de tête, fièvre et en fait, début de diarhée. Au retour, je suis vidé, je me force à manger un top tajine mais sans résultat, je suis toujours à plat et passe une mauvaise nuit.

Jeudi 26 juillet : (j6 – grimpe dans Rêve d’Aïcha … et repos pour moi)

Au réveil, je ne suis vraiment pas en état et décide de rester couché… toute la journée en fait ! Fabrice n’est pas au mieux non plus et il remet à plus tard le projet de gravir avec Nath la zebda, une voie soutenue de la paroi des sources (entre 6c et 7b+).
Finalement, Guillaume sera leur guide à tous les 2 dans le Rêve d’Aïcha, une voie plus tranquille juste à coté qui remonte un dièdre fissure caractéristique… c’est vite expédié et ils sont de retour au gîte vers 11 h 30. Il fait couvert, lourd, mais au gite, c’est plus cool qu’en plein cagnard… par contre dans la voie, c’était visiblement étouffant, pas de petit vent frais habituel !
Vers 15 h, Aïcha, la femme de Youssef enceinte de son 8e enfant nous propose un thé, je me bouge puis avec Nath et Guillaume, on pars vers 17 h repérer le site de couennes, en direction de la paroi de la cascade…45 minutes d’approche un peu raide pour mon état de fatigue avancé, il faut en fait quitter le sentier qui vient du tire bouchon et poursuivre sur la crête, d’abord en montée puis à flanc. Le site est bien classe, les voies ont l’air sympa, dans un style vertical / légers dévers, mais il manque quelques plaquettes, dans les voies et/ou au relais. Guillaume et Nath, après un échauffement en 6a et 6b, s’essaient en moul’ dans un 7a+fatal pour Guillaume tandis que Nath le sort avec un point de repos… et moi, je me remets doucement de ma grosse fatigue, j’espère que ça ira mieux demain !
Le soir, on a droit au repas habituel, une soupe (que l’on apprécie de moins en moins, sauf Nath qui reste allergique depuis le début) et un tajine avec viande, citrons confits et raisins en plus des habituels légumes de saison (patates, oignons, carottes)… là, on se régale toujours autant !... et en dessert, les pommes du village sont toujours succulentes (les 2 oranges, on se les garde pour plus tard). Coucher 22 h comme d’hab’, pour une bonne nuit pour moi, bien complète et pleine de rêves (Fabrice et Nath galèrent toujours un peu, avec les mouches et les moustiques, ne disposant pas de sac à viande, et en plus, leur chambre n’a pas le plafond comme nous en bois de genévriers, peut être que ça y fait).

Vendredi 27 juillet : (j7 – grimpe dans l’âne sale)

Réveil tranquille vers 6 h, c’est le tour de Fabrice d’être en vrac… finalement, il se joint à nous et on part tous les 4 pour faire une voie courte, l’âne sale, sur la falaise de Tamzazate, à 40 minutes, tranquille, sur le chemin de retour en direction de Zaouia (juste avant le canyon d’Akka n’ Tazart). D’aspect pourtant peu attrayant car assez végétatif, la voie est en fait très sympa, 4 longueurs et 120 m (6a+ / 6c+ / 6b+ /6b) et se redescend en 3 grands rappels. Pendant l’ascension, on voit défiler tout le village en habit de fête, on avait bien vu ce matin qu’ils n’étaient pas habillés comme d’habitude, c’est en fait un mariage (à noter que le vendredi correspond à notre dimanche, c’est le jour de prière… même si les bons musulmans prient 5 fois tous les jours).
Arrivés au pied, on grignote puis sieste jusqu’à 15 h 30 et retour au gîte, accueilli avec un p’tit thé, merci Aïcha. Je pars faire le plein d’eau à la source, dorénavant, une méthode qui marche, pas besoin de la traiter et on est sûr de sa qualité ;au retour, le groupe de français est là au complet, une quinzaine de personnes dont beaucoup de jeunes qui partent pour un trek de 10 jours vers le M’goun, 4071 m et 2e sommet du Maroc. A noter aujourd’hui un ciel chargé toute la journée, la rendant plus supportable sans le soleil !

Samedi 28 juillet : (j8 – grimpe dans Classe Montagne Epinal)

Ce matin, les français se sont levés tôt mais sont restés très discrets, cool… par contre, ils sont venus avec leurs habitudes d’européens, et n’ont pas intégré le fonctionnement du gîte, notamment de balancer plusieurs sauts d’eau après avoir fait ses besoins pour éviter les odeurs… résultat, un chiotte bouché et du bordel partout !
J’en profite pour faire le tour du proprio, la demeure de Youssef s’apparente à un mas, perché à flanc de colline, c’est une des maisons les plus en hauteur du village, composée d’une partie gîte de plein pied en L avec plusieurs chambres ou dortoirs en enfilade (avec des tapis et matelas au sol) puis une cuisine (petite) et au fond une pièce de vie donnant sur une terrasse, 2 autres grandes chambres et les douches / sanitaires. En contrebas, une autre partie de la propriété abrite le logement de la famille, et l’étable pour les bêtes. La partie gîte impose naturellement d’en saisir le fonctionnement et d’accepter quelques désagréments : beaucoup de mouches partout, parfois des moustiques ou encore des guêpes au p’tit déj’, des WC à la turc comme dans tout le pays (pas de chasse d’eau - il faut rincer soi-même à l’aide d’un petit saut, en n’hésitant pas à y aller pour éviter les odeurs), de la lumière et de l’électricité dans les parties communes à partir de 9 h le soir seulement, une douche souvent froide (mais il suffit de demander pour avoir l’eau chaude), de l’eau non potable qui impose de la traiter ou mieux, d’aller faire le plein à la source (30 minutes aller retour)…
Mais quand on a intégré tout ça, en donnant en plus quelques coups de mains à Aïcha pour la soulager de son travail harassant surtout dans son état (enceinte), on vit très bien et c’est plutôt confortable, l’habitat en terre maintenant une certaine fraîcheur malgré le cagnard au dehors… en plus, le cadre et les gens sont tellement cool que ça ne peut que baigner… D’ailleurs, à l’occasion d’un prochain voyage ici, il faudra penser à se montrer à la hauteur de cet accueil, en ramenant tee shirts et vêtements divers par exemple, voir des lampes à économie d’énergie (à baïonnette) ou du matériel d’hygiène (savon, brosses à dent… pour aider l’association locale et Youssef directement.
Ce matin après le p’tit déj’, on part avec Guillaume pour la paroi des sources, une nouvelle fois, gravir Classe Montagne Epinal (faite par Fabrice et Nath le premier jour), 220 m et 6c+ maxi (6b+ / 6b / 5+ / 6c+ / 6a / 6b / 6a+). C’est une jolie voie, le 6c+ est bien passé pour moi en tête, mur vertical ou légère dalle où il faut bien se placer et donc on n’y court pas, c’est plié en 3 h 30 et nous voilà de retour au gîte vers 12 h.
On mange tous les 4, il était prévu de monter l’après midi à la paroi de la cascade mais devant la motivation des 2 autres zouaves, on lâche l’affaire… re-sieste, thé puis direction le ruisseau de Taghia pour faire la balade en boucle jusqu’à la cascade, en passant devant une belle installation hydroélectrique ; retour au village par le col, en inspectant au passage la paroi d’Oujdad et notre projet du lendemain.
Le soir, soupe aux pois chiches, couscous et pomme, puis dodo à 22 h.

Dimanche 29 juillet : (j9 – grimpe dans Los Ratones Coloraes)

Au réveil, Fabrice n'est pas au top et il a du mal à se décider… partir à 3 sans lui dans « à boire ou j’tue le chien » sur Taoujdad ? Finalement, il se motive pour « Belle et berbère », et on enquille sur l’Ojudad, objectif Los Ratones Coloraes, en face nord donnant en plein sur le village (400 m et 6c+ maxi : 6b / 7a / 6c+ / 6c+ / 6a / 6c+ / 6a+ / 5+ / 6b+ / 6c+ / 6b).
L’approche est paisible, il suffit de rejoindre le col comme pour aller à la cascade et rejoindre le pied de la face juste au dessus, à l’aplomb de l’éperon nord ouest. La voie se passe bien même si j’suis pas en frite (dans la tête)…. Aucun des 6c+ ne passe pour moi alors que Guillaume les « coche » tous ! Arrivés au sommet vers 15 h 30, 6 h 20 dans la voie, on est content d’être là, surtout que la fin s’est faite avec les nuages, nous évitant le cagnard !
Et en sortant de la voie, surprise, il reste encore 300 m de déniv’ à se taper pour rejoindre le vrai sommet, car on veut sortir au sommet et descendre à pied !... à droite, on aperçoit la fin du pilier de Baraka.
C’est un peu long pour monter là haut mais ça en vaut le détour, avec quelques passages berbères sympathiques, et à l’arrivée, une super vue !... la descente est par contre plus compliquée que prévu, en fait surtout on s’est fourvoyé à cause d’un mauvais kairn : ça nous vaut une descente en 3 rappels sur arbre là où était prévu un unique rappel équipé… en fait, il fallait traverser davantage à flanc jusqu’à rejoindre la face sud. Le retour aux sources est fatiguant car on manque d’eau depuis longtemps (3 l pour 2, c’était un peu juste), mais on est enfin en terrain connu et l’arrivée aux sources nous permet de nous désaltérer, et de revoir Fabrice qui avait entamé une action de « sauvetage » en ne nous voyant pas revenir !
Cette voie, donnée au départ comme pas parmi les plus belles mais sympas quand même, offre effectivement des longueurs et une escalade sympa la plupart du temps, mais l’ambiance n’est pas à la hauteur des 400 m d’escalade, plusieurs vires et ressauts s’interposant avec des sections bien verticales… m’enfin, il s’agit d’une voie ouverte très récemment en 2006, donc on a du faire une des premières répétitions, et vu le peu de voies équipées sur Oujdad, je pense qu’elle va quand même vite devenir une classique, d’autant plus qu’elle est à l’ombre une bonne partie de la journée ! Pour la descente, le plus logique est de faire 4 rappels et de récupérer, par une vire vers la droite, la face ouest d’Oujdad et le chemin d’approche de Baraka… mais pour notre part, on voulait vraiment faire le sommet et on ne l’a donc jamais envisagé !
De retour au gîte, j’suis quand même bien fracassé, la douche est vite prise puis le repas, après la soupe, des pâtes et des légumes, cool, ça change !

Lundi 30 juillet : (j10 – pause Azilal)

Journée récup’ prévue, objectif, rejoindre Azilal après être passé par les souks de Zaouia, y avoir fait quelques courses et avoir peut être trouvé un chauffeur pas cher. C’est parti à 10 h pour 2 h de marche, arrivé à Zaouia, le tour des souks est très vite fait, c’est en fait un petit marché où il n’y a rien de particulier à voir. On retrouve un des frères de Youssef au café central (Abduklla ou Ahmed), on boit un thé avec lui et on lui demande de nous trouver un transporteur… il revient quelques minutes plus tard avec le chauffeur du 4X4 qu’on avait vu et aussi avec Ahmed Amadar, chez qui on avait dormi… s’en suit un peu de palabres, Fabrice négocie finalement le trajet à 500 Dh jusqu’à Aït Mhammed car on fera un AR avec lui (il en demandait 600 au départ). On déjeune vite fait, du pain et des sardines en boîte, puis c’est parti, il faut encore discuter encore le prix du taxi à Aït Mhammed : on était prêt à payer tout le taxi pour nous 4 pour 75 Dh, ce qui est le prix normal, mais visiblement, c’était compliqué… finalement, après 30 minutes d’attente, on embarque avec 2 passagers en plus pour 50 Dh nous 4, et on arrive à Azilal vers 17 h 30, on peut enfin se poser dans un café, ouf !
Rapidement, on se dégote un petit hôtel pas cher en plein centre, 35 Dh par personne, et on va au cyber surfer sur le web !... drogués qu’on est de notre culture européenne (mais bon, tout le monde était aussi bien content d’avoir des nouvelles je crois).
La soirée se termine par un petit tour du centre ville, qui est assez « moderne » avec plein de petits commerces locaux tous ouverts tard le soir, on vit la nuit ici en été pour profiter de la fraîcheur car malgré 1450 m d’altitude, il fait encore plus de 30 ° en journée… et on finit au resto Bnou Ziad, le fameux point de rdv de Youssef (et des autres), une salade de crudités, des brochettes frites et un melon accompagné d’un coca, le régal (173 Dh pour nous 4, ça le fait bien)… puis au lit à 22 h comme d’hab’.

Mardi 31 juillet : (j11 – retour d’Azilal)

Il a fait bien chaud cette nuit, et avec le bruit du ventilo et de la rue, ça a pas été le top… juste un truc cool, l’absence de mouches ! Et on apprécie le p’tit déj’ de l’hôtel Souss, avec jus d’orange frais et café au lait (220 Dh pour la nuit et le p’tit déj’ à 4). On a prévu d’attendre David et Claudine qui arrivent par le bus de 15 h donc on en profite pour balader un peu, chercher et écrire des cartes postales avant d’aller surfer une dernière fois sur le web.
On revient à l’hotel pour manger un top poulet frites (150 Dh) et on va faire quelques courses, avant de récupérer les 2 zouaves, et prendre un taxi complet vite négocié. Arrivé à Aït Mhammed, on retrouve notre chauffeur Abdela Ahmed (066 56 27 43) qui avait d’ailleurs passé la nuit à Azilal lui aussi (on l’y a croisé la veille au soir et le matin même, mais il n’a pas le droit de nous transporter pour ne pas faire concurrence aux taxis) ; il y a aussi Mustapha, un jeune qui fait la route avec nous jusqu’à Zaouia. En discutant, j’apprends qu’il grimpe, il a notamment emmené des jeunes d’Escalabel, l’association de Montpellier, et sa famille tient le nouveau gîte en sortie de Zaouia en allant vers Taghia. Il est sympa, il nous parle des arbres sur la route que l’on avait déjà remarqués, il s’agit de genévriers plusieurs fois centenaires (il dit qu’ils ont l’âge du prophète)… à l’occasion, il faudra aller dormir chez lui pour voir comment c’est…
Arrivés à Zaouia, on dépose Claudine et David chez Mohamed Fekkak comme prévu (le 4X4 est monté jusqu’à chez lui dans le village) et ensuite Abdela Ahmed nous avance sur la piste vers Taghia autant qu’il peut, ça nous fait bien gagner 20 à 30 minutes, précieuses car il est déjà 19 h 30 et la nuit tombe !
On enquille sur la marche retour, Guillaume part en avance pour prévenir Aïcha qu’on mangera bien ce soir, et on est tous bien arrivés vers 21 h, accueillis d’abord par un thé puis tajine et fruits, cool !... bonne nuit à 22 h 30.

Mercredi 1er août : (j12 – grimpe dans Canyon Apache)

Réveil de plus en plus tardif, Guillaume avait programmé sa montre pour 6 h mais finalement, on se lève pas avant 7 h 30 pour un p’tit déj’ royal, des crêpes en plus du pain.
Fabrice et Nath’ se motivent pour leur projet, la Zebda à la paroi des sources, une voie soutenue de 260 m entre 6c et 7b+ ! Pendant ce temps, on bulle un peu, car de toutes façons notre objectif sera au soleil, donc autant attendre un peu les nuages !... on en profite pour regarder les zouaves grimper, l’échauffement dans le 7b+ ne leur convient pas trop, mais visiblement, le reste de la voie sera plus dans leurs cordes. Après avoir fait le plein de 4,5 l d’eau aux sources, on continue dans le canyon entre la paroi des sources (Timrazine) et Taoujdad, approche sympa quii nous mène jusqu’au gros bloc coincé qui marque l’attaque de la voie, en remontant les gradins à gauche pour attaquer par une longueur en traversée.
C’est parti pour 5 h de grimpe dans Canyon Apache, 355 m, 6a / 6b+ / 6a+ / 6c+ / 5+ / 6a+ / 6b+ / 6c / 6b+ / 5+, 10 longueurs toutes aussi belles, y a pas grand-chose à jeter, le style est en plus très varié, de la colonnette dans L2, un gros dévers dans L4, un toit dans L7, un mur vertical et soutenu dans L8…. Pour la petite histoire, Guillaume se prendra son premier but en tête dans L9, longueur que j’enchaînerai en second (ce premier but vaudra un gros doigt sur une photo pour bien s’en souvenir !).
On sort du canyon au sommet de la voie, mais le retour impose de remonter pour aller chercher des passages berbères sur la gauche de la paroi afin d’éviter des barres rocheuses… et à 17 h, on est au gîte pour un thé (sucré mais pas à la menthe, comme on l’a remarqué très tard, la menthe est finalement peu utilisée ici, peut être est ce un luxe ?) et un petit en-cas. A noter que le ciel couvert toute la journée nous a été d’une grande utilité, nous évitant de souffrir du soleil, c’était pile poil !
La fréquentation du lieu : on le savait déjà, mais cela nous a été confirmé sur place par plusieurs locaux dont Mustapha, il y a une affluence très importante, voire excessive, d’européens au printemps (avril / mai), et toutes les voies les plus connues et abordables sont alors prises d’assaut !... c’est à nos yeux un avantage considérable que d’avoir finalement choisi de venir ici l’été, nous avons pu « jouir » de la quiétude du village, sans se sentir agressé… car à l’inverse, je pense que j’aurai mal vécu une telle présence, aussi de par l’image « d’envahisseurs » qu’elle pouvait nous renvoyer (y compris pour nous même évidemment).
Ce soir, je suis allé faire le plein d’eau avec Nath’, et au retour, on a discuté avec Momo, un berbère qui bosse comme guide pour l’UCPA qui avait installé un campement, encadrant un groupe de français venus faire du canyon dans la région. Il tchache beaucoup, notamment sur le fait d’avoir été formé en France par des guides de Chamonix, mais nous donne aussi des bons conseils sur les canyons, être prudent notamment quand les nuages viennent du nord et de l’ouest.
Au retour, David et Claudine sont (enfin) arrivés, après avoir bullé à Zaouia toute la journée… Ce soir, gros couscous pour tout le monde.

Jeudi 2 août : (j13 – repos + approche pour Baraka)

Journée glande prévue car on doit monter dans l’après midi bivouaquer au pied de Baraka pour pouvoir décoller très tôt le lendemain… donc p’tit déj’ tardif, puis sieste, puis repas du midi exceptionnellement avec Claudine et David, une super salade composée de pâtes et de légumes frais coupés en morceaux.
Puis on se prépare et on décolle vers 16 h 30. Les 2 zouaves nous accompagnent jusqu’au col et filent à la rivière pendant qu’on trace par les passages berbères pour rejoindre rapidement la vire inclinée sous la face ouest et le pied du pilier en 1 h 20.
Sur place, tout le monde s’active à préparer le campement, d’abord faire des aires planes pour dormir et rassembler du bois pour le feu puis on descend à la rivière en contrebas faire le plein d’eau… loupé, c’est trop raide, il faut revenir avec une corde, ça nous vaut un aller retour et je me fais mouliner pour pouvoir enfin faire le plein directement dans le lit de la rivière… il faudra bien traiter l’eau cette fois ! La remontée est épique, de nuit et obligés de sortir les machards pour une petite remontée sur corde fixe, mais quand on arrive au campement, les pâtes sont prêtes - le feu a bien marché - et agrémentées du reste de légumes du midi, c’est nickel (hormis un manque cruel de sel)… puis dodo à 21 h, car la journée de demain s’annonce musclée !
Pour ma part, je dors très mal, d’abord les moustiques, la chaleur dans mon duvet trop chaud pour ici, et enfin les fourmis, pas top tout ça alors que je m’étais aménagé une super place !

Vendredi 3 août : (j13 – grimpe dans Baraka)

Le matin au réveil, on aperçoit des lueurs en face sur Tagoujimt, en pleine paroi, qui évoluent… qu’est ce que c’est que ce délire ?!!!... on verra plus tard qu’il s’agit en fait d’incendies, probablement provoqués par les chutes de pierres qui font des étincelles en frappant le rocher… d’ailleurs, à ce propos, on a eu de la chance de ne pas s’en prendre une sur la tête, car on était bien près de la paroi de Baraka, et j’ai même entendu une pierre siffler dans la nuit, ça m’a calmé !
Enfin, le projet du jour, c’est Baraka, 685 m d’escalade et 16 longueurs dont les 6 premières sont longues et soutenues : 6b+ / 6b / 6b+ / 7b ou 6b et A0 / 6b+ / 6c.
Fabrice attaque vers 5 h après un bon p’tit déj (bien que sans thé ni café), à la frontale, pour enquiller cette longueur comportant une section bien dure en dalle juste avant le relais, sur des arquées qui font pas rire à froid, peut être le pas le plus dur de la voie !... derrière, Nath en second avec un sac plein de 6 l d’eau et les shoes galère un peu, dur pour elle qui ne pèse que 40 kg ! Nous, on suit, en décollant vers 6 h avec le jour, lui a choisit les longueurs impaires pour me laisser le 7b et surtout le 6c, et tout se passe bien, c’est finalement moins impressionnant qu’annoncé mais tout aussi beau (notamment ne pas se fier au nombre de points par longueurs, ça passe bien du moment que t’as le niveau requis, l’éloignement important n’étant réservé qu’aux sections tranquilles). Le 7b passe en tire clou pour tous les 4 mais j’enchaîne tout le reste, au grand damn’ de mon cousin qui se prend un but dans la toute dernière longueur, un petit 6b technique où ses chaussons larges n’auront pas été au top ! A propos, la seconde partie de la voie, en 5+/6a tout le long, est en fait constituée de petits pas ou sections soutenues entrecoupés de parties plus faciles en 4/5 très engagé, donc ça déroule bien pour qui est en confiance, et on s’est même payé le luxe de faire 110 m de corde tendue pour rattraper notre retard sur l’autre cordée… d’ailleurs, on a promené le matos pour rien, seul un friend posé en début d’une longueur sur toute la voie. Au final, on sort au sommet vers 13 h, la voie a été avalée en 7 h sans avoir subi la chaleur, les nuages étant de la partie… on aura même emmené trop d’eau, n’est ce pas Nath’ ! La descente se fait bien, c’est kairné et on la connaît en grande partie avec le cousin… jusqu’au fameux arbre et son dernier gros kairn. En étant attentif, on aperçoit 100 m au dessus de cet arbre des kairns en traversée vers la droite, que l’on suit et qui amènent jusqu’à la face sud comme prévu, pour récupérer un rappel équipé.
Au col, on se sépare, et je descends avec Guillaume par la face sud pour récupérer le matos de bivouac pendant que Fabrice et Nath’ prennent la descente classique entre Oujdad et Taoujdad… arrivés vers 16 h au gîte, ouf, une bonne journée qui se termine par un thé.
Le soir, couscous avec Claudine et David, la discussion s’anime autour de l’association Radija France, David, influencé par son père (Pierre Rabhi), considère que toute forme « d’aide humanitaire » n’est pas saine, il faut laisser les peuples s’organiser eux même, et le seul truc valable pour lui est le micro crédit. On n’est pas d’accord sur ce qui est sain de faire ou pas, lui jugeant que le don d’argent déstabilise l’économie locale… alors qu'il n’y a, dans le cas présent, pas de dons d’argent, mais juste de produits de première nécessité (des médicaments, des habits…) et le financement d’opérations chirurgicales lourdes.
J’en profite pour faire un petit topo sur l’action de cette association, que j’ai découvert en lisant une chemise disponible sur place.
* L’association Radija France est née en juin 2001, des suites d’un voyage de français venus randonner dans la vallée de l’Ahanesal ; ils ont alors découvert qu’une fillette, la petite Khadija, était en train de mourir faute d’avoir reçu les soins nécessaires suite à une blessure bénigne. Leur premier geste a été de s’occuper de soigner cette fillette, qui est aujourd’hui guérie. Les motivations de l’association ont porté sur l’aide aux populations, et plus particulièrement des enfants de 4 villages enclavés de cette vallée du Haut Atlas Marocain, dans les domaines médicaux et scolaires. Parallèlement, une association locale s’est montée à Zaouia Ahanesal (le dernier village accessible par une piste menant aux 4 villages enclavés, en 2 à 4 heures de marche), l’association Khadija pour le développement de la vallée de Zaouiat Ahanesal, dont Youssef Rezki est le Président et qui permet d’organiser la bonne répartition des dons.
Depuis 2001, plusieurs misions ont été organisées portant sur :
-l’acheminement de médicaments et de vêtements (il fait très froid dans la vallée en hiver)
-la rénovation de l’école de Taghia (et surtout l’installation de poêles à bois)
-la création de 4 pharmacies villageoises, une dans chaque hameau enclavé (Taghia, Agoutine, Amezray, Tighanimine) en plus du dispensaire de Zaouia
-le financement d’opérations lourdes pour plusieurs enfants gravement blessés ou handicapés de naissance (dont Fatima avec un grave problème à l’œil)
-l’acheminement d’un matériel dentaire pour l’ensemble de la vallée (installé à Zaouia)
-la création d’une adduction d’eau au village de Tighanimine, dont les seules sources sont distantes de 2 km du village (ce projet a fait l’objet de la participation de toutes les familles du village)
-à terme, l’association Radija France s’est aussi engagée à participer au financement de la piste destinée à désenclaver les villages de la vallée, création qui a été décidée localement… dans un premier temps, il est surtout prévu de créer un nouveau sentier passant au dessus du canyon et permettant un passage même en cas de crues (ce qui est probablement fréquent en hiver vu qu’on se mouillait déjà les pieds en été).
*Pour en savoir plus sur cette association, il faudra aussi aller voir sur son site internet, http://assoradija.free.fr
En tout cas, si je repasse dans le coin, il faudra penser à emporter des vêtements et médicaments en quantité pour les donner à Youssef qui se chargera ensuite de les redistribuer.

Samedi 4 août : (j14 – récup’)

Grâce mat’ pour tout le monde, on se lève courbatus des efforts de la veille vers 9 h pour un top p’tit déj’ qui dure tard dans la matinée…. Youssef est là après avoir été plusieurs jours en randonnée, mais il doit repartir encadrer un autre groupe de 20 marocains le soir même… J’en profite pour discuter avec lui, de ses activités, de la vie au village… J’apprends ainsi que la plupart des hommes partent travailler à la ville pour pouvoir nourrir leur famille nombreuse, c’est pour cela que l’on ne voit que des femmes et des enfants (surtout les filles d’ailleurs) travailler dans le village, ainsi que quelques « vieux »… on en revient aussi à discuter de Mohamed Fekkak fils, toujours pas top d’après lui. Enfin, on profite de sa présence pour faire les comptes et lui régler ce qu’on doit (y compris pour la fin du séjour) : 16 nuits dont 2 chez Ahmed, et une en pension complète (du 21/07 au 8/8 en retirant une nuit à Azilal et 2 nuits en bivouac dont une à venir lors d’une rando programmée), soit (15X120 + 180)X4 + 200, soit environ 8100 Dh que l’on s’acquitte avant qu’il ne parte.
Au final, Youssef a été particulièrement honnête, il ne nous a pas compté tous les extras de thés et pain vache qui rit dont on a pu profiter, sa famille a toujours été accueillante et cool, ça valait bien de ne pas négocier même si on aurait pu grappiller et payer 20 Dh de moins par jour, mais à quel prix ???
A l’avenir, je lui ai aussi proposé de faire surtout connaître son téléphone, car la communication ne marche pas bien par mail, même s’il paie quelqu’un pour ça, et c’est plus pratique et sûr de rentrer en contact directement avec lui (quand ça capte pas, il peut rappeler plus tard).
Le soir, soupe et tajine, je me régale comme d’hab’ même si ça gonfle certains qui n’apprécient plus le tajine, d’en avoir trop mangé !

Dimanche 5 août : (j15 – rando du tire bouchon)

Aujourd’hui, il est prévu de partir en rando sur 2 jours accompagnés par Abdulla, un frère de Youssef… d’un départ programmé l’après midi, il me dit dès ma sortie du lit que c’est pas top, il faut partir dès ce matin pour éviter le risque d’orage. Donc je secoue tout le monde vers 8 h, on déjeune, je vais faire de l’eau à la source et on décolle à 10 h 30, avec un stock de bouffe et le matos de bivouac, objectif, remonter les gorges d’Akka n’ Tazart pour les contourner et rejoindre le plateau.
C’est parti, sans Claudine qui est encore pas en état, les gorges sont parfois encaissées, et au bout de 3 h, on fait la pause casse croûte, le long d’une paroi pour pouvoir s’y abriter…. Ça tombe bien, il se met à pleuvoir (en cas de pluie trop forte, il y avait aussi des vrais abris juste en face, mais plus pour les bêtes). Abdulla a tout prévu, plein de légumes pour faire une salade composée, des boîtes de maquereau, et en dessert, le melon qu’on avait acheté à Azilal…. Puis on enquille sur la sieste, même si c’est pas très raisonnable vu le temps incertain.
On redécolle vers 16 h, il est temps car il reste encore 3 bonnes heures de marche mais cette fois, on n’évitera pas les gouttes ! De temps en temps, on s’arrête dans des abris sommaires, un genévrier, une grotte, en attendant que le gros de la pluie ne passe… puis on repart, pour enfin sortir sur le plateau où se trouvent plusieurs campements nomades (des berbères du désert, Merzouga, qui transhument en été jusqu’ici !).
On rejoint la source et on fait de l’eau, celle là, on n’oublie pas de la traiter, et un peu plus loin, notre campement à l’abri d’une falaise est tip top, on est super bien installé, cool !
Notre guide s’affaire au repas, avec encore une bonne salade en entrée (tomates, oignons, carottes, pommes de terre) puis des conserves que des européens avaient du lui laisser, du p’tit salé aux lentilles et enfin une pomme en dessert, ouf, on est rassasié ! (même Abdulla s’est régalé, sans savoir que c’était du porc…)
A noter, malgré la pluie et les orages nombreux dans le coin, c’est relativement aride, et on en vient à penser que cela vient aussi d’un excès de bétail empêchant à la végétation de pousser normalement : seuls les vieux arbres, genévriers et chênes, subsistent dans le paysage !


Lundi 6 août : (j16 – 2e j de rando)

La nuit fut fraîche, cool, j’étais enfin à bonne température dans mon duvet tout neuf, et à 2600 m d’altitude, il n’y avait ni mouches, ni moustiques ! Réveil vers 7 h 30 alors que le soleil est levé depuis longtemps, on était abrité par la falaise et on en a profité... p’tit déj’ copieux, le pain réchauffé à même les braises, c’est le top, et le reste passe très bien aussi. Fabrice a mal dormi, fatigué du mal de ventre de la nuit, il a probablement pris froid sous la pluie hier… moi, ça va bien, cool ! et les autres sont OK.
On décolle vers 9 h, on croise rapidement une vipère, la première du séjour (toute petite, si Abdulla ne l’avait pas signalée, on aurait marché dessus !) et on arrive rapidement sur le plateau au dessus de Taghia, la vue est superbe, sur les massifs environnants, le village et la vallée, on est trop content d’être là et d’avoir fait cette rando ! La descente par le tire-bouchon se fait bien, même pour David, il nous faut 2 h pour rejoindre le village par un raide sentier, on est content d’arriver car la chaleur commençait à nous assommer sérieux… petite sieste avant un tajine omelette vers 13 h 30 puis re-sieste et glande tout le reste de la journée, accompagnés des mouches… et dire que j’ai une moustiquaire toute neuve à la maison (qu’Alex m’avait ramené de son voyage en Asie !).
Finalement, la rando nous aura coûté 400 Dh pour notre guide + 50 Dh par personne pour la bouffe.
Pour revenir à la vie au village, c’est sûr que le tourisme participe à générer des conditions de vie différentes entre les habitants.
Ainsi, il semble que certains villageois vivent encore presque en autarcie, entre la récolte et le traitement du blé (sur les aires à blé, il faut séparer les tiges des graines), les cultures de luzernes (provision pour les bêtes l’hiver) et de maïs, s’occuper des bêtes toute la journée…
Pendant ce temps, d’autres, ceux qui avaient peut être des capacités un peu plus importantes, ont choisi de s’appuyer sur ce tourisme vert qui existe depuis une vingtaine d’années pour ne plus regarder les touristes passer sans vraiment en profiter (au bon sens du terme)… Youssef, ou encore Saïd, de l’autre gîte de Taghia, ont pris l’initiative de créer un gîte chez eux, sûrement parce qu’ils étaient déjà dans une famille plus aisée, avec des surfaces habitables plus grandes… Et pour certains (comme Youssef), ils ont aussi appris le métier de guide, pour accompagner les européens lors de leur soif de découverte du massif de l’atlas, là où il y a 20 ans, ceux-ci débarquaient tout seul comme des ovnis, en étant pourtant accueillis comme il se doit sur cette terre d’hospitalité.
Moi, je pense que c’est inéluctable, cette évolution vers du tourisme est aussi liée à la mondialisation, ici comme ailleurs, il devient à mon avis impossible de continuer à vivre en autarcie ; et ce tournant du tourisme, s’il est mis en place par les habitants de manière honnête et mesurée, me semble de nature aussi à aider les populations à rester vivre au village… là où on a bien vu que beaucoup d’hommes étaient déjà partis… par contre, comme remarquait Fabrice, l’arrivée des télés et des paraboles risque de faire plus de dégâts, les jeunes aspirant largement à partir du village pour rechercher autre chose, ne correspondant pas forcément à une réalité.
De mon point de vue toujours, concernant Youssef particulièrement, j’ai le sentiment qu’il est vraiment honnête et dévoué pour son village ; ses activités de gîte et de guide en font un personnage important du village, mais cela ne l’obligeait en rien à s’investir comme il le fait dans la vie de l’association Khadija, notamment en hébergeant la pharmacie du village, en accueillant les européens en mission pour l’association ou encore en accompagnant en France ou à Marrakech les enfants qui doivent subir des opérations chirurgicales.
Sinon, pour revenir à la vie au gîte, le père de Youssef, Mohamed Rezki, est rentré aujourd’hui après quelques jours d’absence, ainsi qu’un gros groupe de 3 familles de français qu’on avait déjà vus…. L’ambiance y est forcément moins authentique et plus bruyante…
A noter qu’en cette saison, il suffit de venir avec un sac à viande et une moustiquaire, surtout que des couvertures sont disponibles sur place (sauf si on envisage un trek ou un bivouac quelconque).

Mardi 7 août : (j17 – grimpe dans Haben oder Sein)

Réveil paisible, car notre objectif de la journée, une voie à la paroi de la cascade, ne passe à l’ombre qu’en après-midi… donc on se prépare tranquillou et on monte au secteur des couennes, sur le chemin, profiter de l’ombre et admirer les autres zouaves en action. C‘est du sérieux, après un petit échauffement et une initiation grimpe pour Claudine, Fabrice se jette dans un 7b à vue qu’il manque d’un rien. Nath’ s’y essaiera aussi, sans réussite, tandis que Fabrice l’enchaînera au premier essai avant de tenter le 7c d’à coté, sans que ça passe (mais c’était pas loin). Pendant ce temps, on a décollé, vers 14 h 30, pour rejoindre la voie à la fraîche, l’ombre et même un peu d’air étant de la partie. "Haben oder Sein", littéralement "avoir ou être", une voie ouverte par des allemands qui ont apprécié le coin. Longue de 250 m, elle est soutenue dans le 6b (6b / 6b / 6a / 6b+ / 6a / 6b / 6b), l’escalade y est magnifique mais l’équipement complètement bidon impose d’avoir une certaine marge (ce qui était notre cas) pour se faire vraiment plaisir (le premier point était systématiquement à 4 m, avec chute sur vire possible !)… et pour clôturer le tout, on a une vue incomparable sur tout le massif, notamment le pilier de Baraka ! La descente est aussi paisible, après un premier rappel sur arbre pour cause de relais disparu, un second rappel nous amène sur une vire que l’on longe vers la droite avant de redescendre à pied et rejoindre le pied de la face… super fin de séjour donc, avec en prime, un petit thé et des biscuits qui nous attendent au gîte, vers 20 h.
Et le soir après la douche, un repas différent à base de viande, carottes et frites, cool !

Mercredi 8 août : (j18 – canyon et retour)

Dernier jour à Taghia, il est prévu que l’on décolle dans l’après-midi pour dormir à Zaouia (on a réservé le 4X4 pour le lendemain matin). Je suis motivé pour aller faire le canyon d’Akka n’ Tazart, qui démarre près de la paroi de Tadrarate juste après Baraka… Guillaume l’est aussi, donc c’est décidé, on ira au moins tous les 2.
Ce matin, Fabrice et Nath’ se motivent aussi pour venir, et on décolle tous ensemble vers 10 h, la marche est vite avalée et on débute le canyon à 11 h 20.
Rapidement, on met les pied dans l’eau, on en a parfois jusqu’à la taille et elle est bien froide, le canyon est beau et parfois très encaissé, avec de nombreux petits rappels de 4 à 8 mètres, parfois sous cascade…. Nath’ en fera les frais, finissant à moitié congelée ! En tout cas, en 2 h, c’est plié et on est tous contents de l’avoir fait, faudra juste penser la prochaine fois à emporter un top en néoprène (manches longues), ça suffit pour passer un bon moment en cette saison sans se cailler même quand c’est plus long (+ de quoi redresser les ancrages, souvent pliés).
De retour au gîte vers 14 h, on s’active pour finir de préparer les affaires, puis un thé et un petit en cas pain / vache qui rit (pour changer !) et c’est le départ vers 16 h, non sans avoir remercié Aïcha et Mohamed pour leur hospitalité, tout s’est très bien passé malgré la barrière de la langue. Arrivé à Zaouia, on retrouve Ahmed, David et Claudine viendront dormir avec nous chez Ahmed, ça nous fera un peu moins de tajine chacun, déjà qu’il était petit alors… mais la soupe était excellente, et le pain blanc aussi, et puis, on a vraiment apprécié le repas sur la terrasse, notre dernier dans un tel environnement.
Ahmed aussi m’apporte quelques éclaircissements sur la vie ici, lui qui est le cheik du village (le maire chez nous). Il a créé son gîte en 1990, c’était le premier à l’époque, accompagné par des français, et l’a mis en service en 1993. Lui nous dit que le tourisme profite à beaucoup de monde dans la vallée, c’est un virage et un palliatif suite à la sécheresse qui est arrivée dans les années 80 dans la vallée, ne permettant plus une activité agricole aussi intense qu’avant. On lui parle de notre idée de surpâturage, qui participe à la déforestation ; il acquiesce, il en est conscient mais précise que les gens n’ont pas le choix, sauf à décider de réduire la taille des troupeaux, ce qui n’est pas possible pour pouvoir continuer à vivre de cette activité. Au niveau du gouvernement, des efforts sont aussi faits pour sensibiliser les populations à l’importance de la forêt dans la préservation des milieux, pour éviter la désertification, mais c’est un vrai problème en Afrique (j’ai lu dans une revue que le bois est utilisé à 90 % pour la cuisson et le chauffage, alors comment faire pour éviter la déforestation ???).

Jeudi 9 août : (j19 –retour Marrakech)

La nuit a été paisible, sauf pour Claudine qui a dormi sur la terrasse et essuyé une petite averse… au mat(in, on déjeune au frais, c’est agréable, avant de décoller à 10 h avec le 4X4 d’Abdalla, sous la pluie (ça a été dur, car il voulait nous prendre 600 Dh et je lui en ai laissé que 500 comme pour les autres trajets, il peut bien nous faire ça s’il veut un peu de pub)… puis taxi à Aït Mhammed, 100 Dh avec les bagages car on n’avait pas trop envie de négocier, dans un taxi vraiment super pourri, on se demande comment le moteur tient toujours ! Il pleut tout le long du parcours, et on arrive à Azilal où il fait bien froid, on se pose au cyber puis au resto Bnou Ziad où on se fracasse le bide.
Il était prévu de s’arrêter aux cascades d’Ouzoud, mais avec cette météo, à quoi bon aller voir de l’eau boueuse… d’autant plus qu’on se rend compte que les taxis pour Marrakech au départ d’Azilal sont pas plus cher que le bus : 70 Dh par personne (contre 60 pour le bus), et sinon, 102 Dh pour un taxi complet pour Ouzoud, sur la route, sachant qu’ensuite, il prend 80 Dh / p là bas pour Marrakech (et oui, un site touristique et c’est tout de suite l’inflation !).
Finalement, vu ces conditions et le temps pourri, on se décide pour rentrer direct sur Marrakech, ça nous fera une vraie journée de pause demain, sans voyage, sans bouger de l’hôtel !
A 7 dans le taxi avec notre chauffeur, celui-ci est en forme et il bombarde dans sa merco 240, malgré la route bien sinueuse au début, il atteint souvent les 100 ; devant, Claudine est verte de peur, elle cherche bien à le faire ralentir mais après avoir levé le pied un moment, le chauffeur s’engatse à nouveau et c’est tendu sur tout le trajet… il nous avait prévenu pourtant, « pas d’accident, jamais d’accident » qu’il disait !... même si c’était parfois chaud, surtout pour les mobs et vélos qui arrivent en sens inverse, alors qu’il était en train de doubler !
Arrivé à Marrakech vers 19 h à la station de taxis, on fait 2 groupes, Claudine et David en taxi avec les gros sacs tracent pour l’hôtel la Gazelle (30 Dh la course) tandis qu’on traverse la médina à pied jusqu’à la rue Bani Marine dont je me souvenais parfaitement, où on se pose dans un chambre pour tous les 6 (400 Dh la nuit)… puis petit tour sur la place Djemmaa el Fna pour déguster un jus d’orange. Mais on est tous bien fatigué et on va vite manger un bout dans notre rue avant d’aller se coucher vers 23 h… après une discussion animée sur l’authenticité de la place Djemmaa el Fna et de la vie locale…

Vendredi 10 août : (j20 – repos à Marrakech)

Nuit correcte malgré la chaleur, mais la prière du matin, le muezzin à 5 h, gave un peu quand même, quelle galère… d’autant plus que la rue est restée animée jusque tard dans la nuit.
Enfin, sur la place, après le jus d’orange de rigueur, on se fait un bon p’tit déj’ au grand café, avec des crêpes beurre miel énormes (on a d’ailleurs un peu abusé).
Le reste de la journée sera pas violent, il fait trop chaud et on n’a envie de rien faire, sauf Nath’ qui part en taxi pour aller visiter une galerie, pendant que David et Claudine nous quittaient pour poursuivre leur séjour vers Essaouira… pour nous, c’était tranquillou au cyber avec la clim’ pour faire le transfert de photos, avec quand même une pause pour s’enfiler un kebab et une glace.
Le soir, direction les souks pour déambuler et faire quelques achats, d’abord une petite boîte de pâtisseries vite englouties par toute l’équipe… en 2 h là dedans, on est claqué, mais on a quand même pu faire quelques achats, des poufs notamment… on rentre manger un morceau près de l’hôtel, on se lâche mais on le paie, la bouffe ici ne fait pas l’objet des mêmes attentions qu’à Taghia et notre estomac s’en ressent !

Samedi 11 août : (j21 – retour France)

J’ai loupé le tirage au sort et ça me vaut de dormir par terre, pendant que les autres se prélassent chacun dans un lit double !... en plus, j’ai mal dormi, le bide qui est pas au top, mais bon, je me laisse pas abattre au p’tit déj, un pain au chocolat, puis on enquille sur le souks pour finir nos achats. Pour moi, ce sera une théière âprement négociée et des babouches en cadô, ainsi qu’un jeu en bois de backgamon.
Retour à l’hôtel, derniers préparatifs, un taxi vite négocié (80 Dh, moins cher qu’à l’aller !), l’enregistrement à l’aéroport nickel aussi, on arrive pile poil à la limite de 80 kg autorisé pour nous 4, bref rien à dire, le vol nickel, je pionce et à 19 h 30, on atterit à Marseille, ça y est, le roc trip au Maroc 2007 est terminé.
La mère de Nath’ est là pour nous accueillir, on arrive à Toulon vers 21 h et on mange tous les 4 chez Nath’ après s’être arrêté dans un fastfood chinois… par curiosité, on passe à la balance, on a tous perdu 4 kg environ, sauf Guillaume qui a fondu de 8 kg (70 kg pour lui, 74 kg pour moi).
Cette nuit chez Fabrice sera la première vraiment au top, de la fraîcheur et enfin un sommeil de plomb, couché à minuit et lever à 11 h !
Dans la foulée du p’tit déj’, Fabrice nous emmène au Grenier, 7a et 7a+ ratés pour Guillaume et moi, un essai dans le 8b pour Fabrice…
Départ précipité à 16h45 du Grenier pour rejoindre la Gare de Toulon et jeter Guillaume dans son train pour Grenoble, partant à 17h20…

Pharmacie de voyage

(merci à Gaëtan pour ses conseils avisés, même si tout n’a pas été utile mais mieux vaut prévenir…)
-ficelle, stylo
-ciseau, coupe ongle, pince à épiler
-chambre à air (pour démarrer un feu), bougie, briquet
-fil + aiguille
-compresses, hexomédine, bétadine
-aspi venin
-hydro clonazone (pour traiter l’eau)
-crème main, baume pyrénées, lime ongle + papier verre
-pansements divers, compeed
-streri-strip (remplace les points de suture), elastoplast
-doliprane / efferalgan / dafalgan (+ fort) : douleur et fièvre (maxi 1g toutes les 4 h)
-voltarène (anti inflammatoire)
-immodium, lopéramide 2 mg (diarrhée... 3 / j)
-flagyl 500 (infection intestinale, très grosse diarrhée
-clamoxyl, amoxicilline 500 (antibiotique à large spectre, mal de gorge... 4 /j)
-rifamycine (collyre et pommade ophtalmique)
-norfloxacine 400 (infection urinaire... 2 en une seule prise)

-bi profénid 150 (2 / j)
-monocrixo 100 ( / j)
-tetrazépam 50 (1 / j)
-silomat 40 (2 / j)
-primpéran 10 (3 / j)
-polaramine 6 (3 / j)
-inexium 40 (1 / j)

Les contacts sur place :

A Zaouia :

Sidi Ahmed AMAHDAR (le cheik du village chez qui on a dormi)
Douar Agoudim, Zaouia Ahansal, Azilal
Tel : 00 212 23 45 93 93 / GSM : 00 212 78 53 88 82

Mohamed AMAGAR (et le fils, Mustapha, avec qui on a fait le trajet Zaouia / Azilal le + souvent, ce gîte dispose d’un 4X4)
Douar Agoudin, Zaouia Ahansal, Azilal
Tel : 00 212 23 45 93 86 / GSM : 00 212 72 86 84 76
Mustapha : 00 212 71 70 35 85 / amagar_mustapha@hotmail.com

M’ohamed FEKKAK (père) et Mohamed FEKKAK fils
Gite d’étape Arodan, Douar Agoudim, Zaouia Ahansal, Azilal
Tel : 00 212 23 45 93 92 / GSM : 00 212 78 13 78 19
Mohamed fils : 00 212 66 24 15 83 / gitefekkak@yahoo.fr

A Taghia :

Youssef REZKI (chez qui on a dormi)
Tel GSM : 00 212 68 90 98 43 / aoujdade@yahoo.fr
Vos commentaires :
08/02/2008 [19:53] : fekkak
bonjour mon ami petit salut de la famille de fekkak
la seson d'escalade il arrive bien venu toute le monde cher fekkak !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
12/03/2008 [15:19] : Farid Youssef
Bonjour bien venu chez Farid Youssef a Zaouia Ahnsal
Tel +21261158857
31/10/2008 [05:30] : atlaswalkers.com
bonjour
Atlaswalkers.com vous souhaite le bienvenue et vous propose la decouverte du Maroc pays berbère, pays du contraste et de L'aventure.
Des randonnees a pied avec portage a dos de mulets ou dromadaires selon la region : Des randonnees en 4x4; dans les montagnes, le desert, ou bien le long de la cote Atlantique pour 8,15 ou 22 jours;des randonnees equestres ,Ski, Raquettes , Escalade, Cannoning , VTT, Raids
Thalasso
si vous avez plus d'information contactez nous : www.atlaswalkers.com
Ahmed & Hassan
Un petit commentaire ? Lâchez vous !
Pseudo * :
Mail :

Commentaire * :


Quelle est la troisième lettre de l'alphabet ?
Réponse [anti spam] :
haut page Haut de page