Webmontagne : Ecrins
 
Sortie du 22/07/2005 : Alpinisme Ecrins (Récit du Week-End)
Avec : Rémi
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Week-end Ecrins Juillet 2005

Voila, Nous sommes vendredi soir et un bon petit week-end s’annonce à l’horizon.

Prévu depuis quelques temps, nous devons passer un week-end Alpinisme dans les Ecrins. Je sors du boulot il est 16h30, après avoir imprimer les derniers topos « camptocamp » sur les deux courses que nous avons l’intention de faire. Je rentre chez moi, pour une course contre la montre : Prendre la voiture à l’Esplanade, Faire les courses au supermarché « Carrefour » pour le week-end et la semaine, puis rentré chez moi en Centre ville pour déposer les courses, faire mon sac et filer chercher Rémi à la Gare qui arrive à 18h15. (Vous me direz : « mais pourquoi ne pas faire les courses la veille ? » ; Je vous répondrais : « je grimpais entre 18h00 et 21h00 avec un pote qui m’avait pris à la sortie du boulot ! »)

Là on sort de Grenoble, direction Vizille où l’on annonce des bouchons à la radio, Rémi prend le volant car je suis crevé de la semaine et vérifie l’information sur les bouchons ! Je prend le temps de manger, lui raconte l’anecdote du mercredi soir (durant le repas chez mon patron on s’est enfilé Olivier (le patron) et moi une bouteille de rosée, « enfin un stagiaire qui boit… »). Voyant que Rémi ne maîtrisait pas totalement le véhicule, je prends le volant sur la route montant à la Bérarde. Pas moyen pour lui de manger sa salade de pâtes, les virages défilent trop vite…Arrivé à la Bérarde 20h15.

On prévient alors le refuge que l’on part du bas de la vallée à l’instant (ils nous avaient demandé de le faire sachant que Rémi leur avait dit que l’on devait arrivés vers 21h30). On marche alors comme des bourrins pour arriver avant la nuit. 1h15 plus tard nous sommes au refuge. La montée normale se fait en un peu plus de temps normalement…On évite ainsi pour le lendemain un énorme faux plat montant de 500m de dénivelé. On regarde vite fait le départ du sentier pour demain, et allons se coucher.

Levé 4h30. Nuit de merde : entre les allemands qui parlent encore à 22h30 et les ronflements, je n’ais pas dormi des masses. On se fait notre petit café, on entend des gens qui nous disent qu’il y a des personnes qui ont bivouaqué au glacier carré car ils ont aperçu des lampes, je leur dit rapidement que dans les dites personnes se trouve un cousin à moi !....On se barre vite sur les coups de 5h10 car on nous a prévenu qu’il y a une cordée avec un guide qui fait la même voie que nous (on veut être les premiers, et chercher ainsi l’itinéraire).

Après 800m d’approche (1h30 de marche), nous voila au pied des hostilités à 6h40 :
Le Pic Nord des Cavales (3362m) par l’Arête Ouest, longue de 500m, peu équipé, difficulté : D+. Arrivés un peu plus tard le guide pyrénéen (prétentieux) et ses deux clientes dont sa copine plus une cordée volante, vont nous faire chier tous le long ou presque : ceux-ci sortiront par un autre itinéraire que la voie classique. Nous sommes tous de même, avant eux au sommet à 12h00 après un parcours de 5h00 d’escalade magnifique bien que, il ait fallut faire relais ensemble au début de la voie.

Et durant cette première partie de l’itinéraire, c’est la folie car le guide courant dans la voie, nous choppe les relais sur pitons, nous laissant faire les notre sur Friends : une première pour nous ! Après quelques rappels dans la face sud et dans la face Nord-ouest nous voilà au Refuge à 16h20, 11h00 après être parti. Les cordées rencontrées ne rentreront que 2h00 plus tard, le guide ayant fait n’importe quoi à la descente ! Nous, pendant ce temps nous avons pioncés. Petit repas complet et dodo à 21h00 après avoir indiqué comme tous le monde au gardien où nous allions le lendemain.

Levé 4h30 : Super Nuit réparatrice. Un peu moins de 1000m d’approche (2h20 de marche) Tous le long on talonne trois Anglais (un guide et ses 2 clients). Mais ils nous distancent sur le dernier pierrier à franchir. Nous sommes au pied à 7h30. Course du jour :

La Tête du Replat (3428m) par le Pilier Chèze, long de 250m, peu équipé, difficulté : D. Les Anglais partent avant nous dans la voie, malheureusement les clients piétinent…dans le IV. Rémi fait la première longueur de 50m, belle et verticale. J’enchaîne moi sur le fil de l’arête encore plus verticale est très peu protégé voulant resté a tout pris sur le fil ! Et là c’est le drame : la pluie tombe m’obligeant a me dépêcher de rejoindre le pseudo relais au sommet de ma petite aiguille. Rappel sur sangle, après avoir discuté au relais avec le guide anglais qui faisait, tenez vous bien, descendre ses client en moulinette n’ayant q’une corde à simple, putain d’anglais !...

On se retrouve, les deux clients anglais, Rémi et moi au relais de la 1ère longueur. On lance notre rappel en premier étant plus rapide que les anglais en manip de corde. Rémi en bas, moi encore au relais, je vois débarqué le guide qui me demande si il peut emprunté le rappel après moi. Je lui dis ok, mais celui-ci me dit qu’il ne descendra qu’après avoir mouliné ses clients… (Et oui ils ne savent pas descendre en rappel !) Alors là je lui dit que cela ne va pas être possible, car nous avions l’intention de tiré un dernier rappel pour rejoindre le pierrier et se barrer en vitesse. Conclusion débrouille toi avec tes clients, c’est ton métier.

Il doit être 9h00 passé quand nous entamons la descente. Arrivé au Refuge vers 11h00. On grignote, Allons farfouillé dans les topos en libre accès pour trouver quelque chose à faire pour l’après Midi, et payons les deux nuitées, pour ma part : 7€16. On s’arrache du refuge vers 12h00 et des poussières pour aller faire 2 longueurs au-dessus de la Bérarde en 6a/b « Tu Ris Maye » Jeu de mot sur le sommet. A 14h00, nous sommes au pied de la falaise, faisons ami avec un chamois, sieste puis grimpe, et rappel de 50m en fil d’araignée au dessus d’une grotte. Et enfin descente vers la voiture.

Il est 17h10, quand nous quittons la Bérarde. Arrivé peu avant 19h00 à Grenoble.

En résumé : un week-end sympa, a placé des coinceurs dans les fissures à 3000m, à se prendre un but par une petite pluie, a faire de la dénivelé, et à finir par de la grimpe sportive.

Guillaume

PS : Je ne vous ai peut-être pas fait ressentir le plaisir que l’on a eu encore à grimper sur ce rocher mais il est parfois très difficile a exprimer.

Vos commentaires :
13/06/2011 [22:42] : nat
ahah, l'histoire du guide anglais... on aura du coup fait qch que tu n'as pas fini !
ps. ce n'est pas la taupe qui fouille mais remi qui a commence a nous raconter le debut, fallait qu'on vienne voir la fin !

14/06/2011 [09:54] : Guillaume
Putain je viens de relire ce récit, 6 ans après ça fait tout drôle :-) Alors Nat vous avez donc fait le pilier Chèze récemment ?! Il faudra tout de même que j'aille terminer le travail !

C'était l'époque de la Cordée avec Rémi, ça manque grave ;-)
15/06/2011 [16:04] : Elie
Une belle perle en passant :

"Voyant que Rémi ne maîtrisait pas totalement le véhicule, je prends le volant [...] Pas moyen pour lui de manger sa salade de pâtes"
15/06/2011 [22:23] : Nat
Et oui, pilier Chèze fait avant toi !
Pilier Cheze à la Tête Sud du Replat

Rémi ne nous a pas parlé de la salade de pâte par contre lundi ! Quand est-ce que vous reformez la cordée ?
16/06/2011 [09:17] : Guillaume
Très certainement ce week-end pour la cordée ! Bien démente les photos de dav avec le saupoudrage !
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